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SECOND SKIN
Nowadays many textiles imitate human skin. For example elastane is used
in cloth to facilitate the streching of the fabric on the skin. But, one can wonder: How this synthetic
skin conceived in laboratories to replace burnt skin might soon become a commercialized invention?
When Lady Gaga appeared in her meat dress, she said:
" This is real meat, not a fabric imitating randomly human flesh".
Nevertheless we know that laboratories can now reconstitute a human epidermis,
and its pigmentation to find the identical color of the original one.
Would it be one day possible to dress up with your own skin?
Cooked meat has the specificity to offer a color ranging from beige shade like "flesh" to pink shade
like "ham", to red shade like "blood", and this natural pigmentation reminds human epidermis.
In a society where appearance is 'capital' and people wish to consume everyday more,
cooked meat can be seen as a new form of aesthetic that humans could use to regenerate
their own skin cells, in order to wear it.
To sell cooked meat in a luxurious way like we could sell a piece of human skin or like a textile to dress with…
A " Second skin" is a place to wonder the graphism and ethical implications of the "epidermis matter" to come.
SECONDE PEAU
De nombreux tissus imitent aujourd'hui un substitut de peau humaine, grâce à l'élasthanne par exemple, dont l'élasticité maintient le vêtement collé à la peau. Mais, plus qu'un vêtement, cette peau synthétique conçue en laboratoire, pour le remplacement temporaire de peau morte n'est-il pas le prémisse d'une commercialisation de cette invention ?
Quand Lady Gaga apparût dans sa robe entièrement constituée de viande, elle s'empressa d'affirmer; " c'est de la vrai viande, pas un tissu imitant la chair animale". Nous savons qu'il est possible aujourd'hui de reconstituer un épiderme humain ainsi qu'une palette infinie de pigmentations pour créer une couleur de peau identique à celle d'origine…Sera-t-il possible un jour alors de s'habiller avec sa propre peau ?
La charcuterie à cette particularité de proposer une gamme de couleur allant des tons beiges "chair" aux roses "jambon", jusqu'aux rouges "sang", et cette pigmentation naturelle rappelle l'épiderme humain. Dans une société où l'apparence est de rigueur et les personnes avides de consommer toujours plus, la charcuterie offre une certaine forme d'esthétisme, dont l'homme pourrait se servir afin de régénérer ses propres cellules de peau, et se revêtir de sa propre peau à l’instar d’une chirurgie esthétique.
Vendre de la charcuterie comme un produit de luxe, comme on vendrait un morceau de peau, comme une étoffe pour s’en revêtir…
« Une seconde peau » questionne le graphisme et l'éthique des matières épidermiques à venir…
Et si l'on pouvait couper des "morceaux" de la taille de son choix ? Pour les manger, les porter ou se vêtir ?